Mastodon affiche clairement sa différence tout en jouant sur l’actualité. Depuis l’acquisition de Twitter par Elon Musk fin octobre, l’application connaît une affluence massive qui l’élève au rang d’alternative au fameux réseau social. Tant la presse spécialisée comme la presse généraliste en ont fait l’application star du moment.
Cette situation n’est pas sans rappeler l’aventure qu’a connu WhatsApp, l’année dernière suite à un changement de ses conditions d’utilisation, lorsque nombreux usagers ont rejoint l’application Signal Messenger. Cette dernière était alors désignée comme plus respectueuse de notre vie privée. Toutefois, la plupart d’entre nous utilisent aujourd’hui les deux applications.
Le réseau Mastodon est composé d’une application cliente, exploitée par la marque, et d’un logiciel libre côté serveur. Ce dernier est téléchargeable gratuitement par toute personne qui souhaite créer sa propre communauté, c’est à dire créer un serveur ou un noeud du réseau. Caractéristique qui légitime le titre d’application décentralisée et induit un modèle d’affaires inhabituel dans le secteur. En réalité, les coûts d’infrastructure et de modération sont à la charge des exploitants des serveurs. L’absence de ces coûts variables facilite la croissance rapide du réseau d’autant plus que les mastodontes Twitter et Meta connaissent actuellement de nombreuses déconvenues.
Toutefois son adoption en masse compte de nombreux défis à relever tels que l’attraction des exploitants, le modèle de rémunération ou encore la diversité des politiques de modération. S’agit-il alors d’un effet de mode ou d’une éventuelle licorne germanique?
